Sherlock est actuel enquêteur dans le brillant “Signe des quatre”
D’une mise en scène bien actuelle, portée par Pascal Erdinger, “Le signe des quatre”, énième enquête de Sherlock Holmes, n’aura jamais eu autant de suprêmes punchlines. Brillant dans son adaptation, la couverture des époques, entre décor passé et présent langage, a de la saveur. C’est Doylien de modernisme !
Par Al’ Warnet
Depuis sa tombe, Conan Doyle doit bien sourire sous sa moustache (presque) dandyienne, et il a bien raison. Car, son œuvre, “Le signe des quatre” a clairement de la punchline, dans son adaptation. Dans le Scotland yard du 19e siècle; Holmes et Watson attendent, chez eux, l’arrivée d’une nouvelle enquête prolifique. Alors, quand une certaine Mary Morstan vient solliciter leurs services, l’équipe de choc reprend du service… pour retrouver un trésor volé. Et, aventures, il va y avoir. A quel prix ?
Pris entre deux temporalités, “le “Sherlock Holmes et le signe des quatre” de Pascal Erdinger, est une revisite certaine de l’œuvre de Conan Doyle. Respectueuse du texte original, la pièce donne le ton d’un double langage, propre à l’époque et, surtout, à aujourd’hui. Dans ses mots, comme dans ses punchlines. Ce qu’une Madame Hudson (Sandrine Pelon), ne s’empêche pas de recourir, quand elle entonne quelques paroles de la “Femme like you” de K-Maro, sinon un “Zai, zai, zai”, un peu plus proche.
Tout est (bon) absurde
Malmené décor, s’il en est, pour le meilleur, ses moults changements ont des bons airs de comique situationnel. Dans un usage de mots, autant loufoques qu’étranges. Quand le docteur Watson (Stéphane Scialoia) demande Mary Morstan (Amy Erdinger) en mariage, qui plus est. Lorsque de l’eau jaillit d’un bateau (factice) voguant, aussi. Et, surtout, dans les étapes de résolution de l’enquête, façon roman à énigmes… dont on connaît le coupable, dès le début des investigations. C’est Doylien, c’est Holmien !
L’info en + : La troupe de Quiproquo Tour va poursuivre sa tournée haut-marnaise avec une représentation à Langres, vendredi 9 mai, à 20h30.
