A Chaumont, donjons en visites médiévalys(es)

Les 7 et 8 juin, l’association Médievalys a proposé des temps de visite du donjon de Chaumont. En pièces reconstituées, la salle d’armes, la chambre à coucher et la cuisine ont été présentées au grand public. Il y a eu aussi, des anecdotes historiques, des explications d’objets et des clins d’œil avec le présent.
En ce week-end de la Pentecôte, les (re)découvertes de jardins chaumontais, entre autres richesses royales et seigneuriales, était un prétexte au rendez-vous avec l’Histoire. Samedi 7 et dimanche 8 juin, de 14h à 18h, l’association Médiévalys a ouvert les portes du donjon de la ville, le temps de visites guidées. Pour une soixantaine de personnes, le premier jour et presque autant, le suivant, accueillies et accompagnées par les messires Didier, Bruno, Alexis, Philippe, Jean-Michel et Marcel er la madame Sylvie.
Un lieu millénaire
Vestige datant du Moyen-âge, près de la demeure du roi Dagobert (actuels palais de justice et musée d’art et d’histoire, NDLR), il a longtemps été la propriété des gardes Son enceinte, comme ses cinq étages (trois d’entre eux étant visitables, en comptant le rez-de-chaussée, NDLR), a été le lieu des objets, armes et artefacts (aujourd’hui reconstitués). Fauteuils du roi (tabourets), plateaux et tréteaux (tables à manger), baraque pour battre le beurre, frigo pour stocker le pain et le fromage et malles à ustensiles, pour citer ceux du premier palier.
Signe d’une continuité de la visite guidée, le premier étage a été au centre d’une reconstitution de la chambre à coucher. Cheminée, écritoire, prie-Dieu, bacs à bain et eau, cheminées ont été d’objets et d’aménagements du mobilier présentés « Les trous (présents à différents endroits du plafond, NDLR) servaient de latrines », a expliqué (messire) Didier. Ce dernier en a profité pour préciser l’importance des 85 blasons officiels haut-marnais, qui permettaient d’identifier les différents ordres, les chevaliers, les religieux et les templiers.
Enfin, la salle d’armes, située au plus haut du donjon, a donné à mettre en lumière les casques (nasal, allumette, à visière), les boucliers, haches, arbalètes, arcs ou encore le fléau. « On reconnaît une épée à son pommeau », a expliqué Jean-Michel,(messire)-bénévole chez Médiévalys. « Les couteaux (eux), étaient réservés à une certaine élite, utilisés pour la chasse », a-t-il aujouté A l’extérieu du donjon, le piloris servait à condamner les voleurs. Les corbeaux s’en prenaient d’abord aux yeux, puis au reste du corps.
Une suite au Donjon… et à une hache : Longtemps vestige défensif du château de Chaumont, le donjon a servi de prison de 1830 à 1886, avant que cette dernière ne soit déplacée dans le Val Barizien. De plus, une des haches exposées (cf. photos avec Jean-Michel), a été conçue à l’identique lors de la rénovation de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Son but, originel par ailleurs, étant de couper le bois.
Un rendez-vous multiple de jardins : A proximité du Donjon, le jardin, supérieur au musée d’art et d’histoire, était visitable au cours d’un événement thématique, du 6 au 8 juin. D’autres lieux naturels, parmi lesquels Agathe Roullot, les parcs la Gloriette et Sainte-Marie, la promenade Aubepart et les squares Philippe Lebon et Boulingrin, étaient compris dans cette animation extérieure.
Al’ Warnet
Al’ Warnet est journaliste et contributeur régulier à Chaumont City. À travers ses articles, Aldric met en lumière les visages, les parcours et les histoires qui façonnent la ville. Sa plume sensible et engagée apporte un regard singulier sur la vie locale.
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