Edito : Chaumont sort de bulle !

Chaumont éclatée, Chaumont transpercée ! Non d’une bulle spectaculaire d’un Nouveau Relax ou d’un Signe, mais bien d’une de celles paisibles, protectrices et tranquilles de tout acte de violence. Mardi 10 juin, une surveillante de 31 ans, Mélanie G, a succombé à ses blessures, après l’agression à l’arme blanche, commise par un élève de 15 ans au collège Françoise Dolto, à Nogent. Et de ce crime, les habitant.e.s de la municipalité, comme celles et ceux du chef-lieu haut-marnais, de l’Agglomération, du Département, de la région Grand-Est et, plus largement, de la nation toute entière, ont pleuré. 

De violence, Chaumont, jusqu’ici préservée, en a subie. Après le victoire du PSG, samedi  31 mai, la Ville a connu des débordements de nature “délictuels”, des supporters s’en étant pris à des bancs et des poubelles. Atteinte à la personne, il en a aussi été question quand une résidente de la rue Trefousse a subi un vol de sac à main, quelques semaines auparavant. Cas isolé, mais acte condamnable tout de même. De vandalisme, la municipalité haut-marnaise en a été frappée lorsque des tags ‘militants’, une croix gammée et des inscriptions à caractère antisémite et raciste. 

Comme un effet de transition, mêlant activisme et dénonciation, la Biennale internationale du design graphique a été le terrain de revendications, lors de sa semaine inaugurale. Par des messages de soutien au peuple palestininen, sinon de bonnes initiatives pour la communauté LGBTQIA+. C’est, en cela, bien une sortie de bulle locale, avec une ouverture au monde et à ses sujets de préoccupations actuels. Et de sortie de cocon, pour le meilleur, le Nouveau Relax, comme complexe de spectacles, le propose aussi. Au moyen de stages de théâtre de rue, sinon de prestations en plein air et itinérantes. Ce qui est là un sommet des arts. 

De tout cet élan de manifestations, la suite est chansons et instruments, avec le Conservatoire, comme la prochaine fête de la musique, comme aussi le timide vent de fiertés arc-en-ciel qui souffle sur Chaumont. Alors, célébrons, loin de la violence. Puisque, selon le presque adage d’un Ernest Hemingway, la vi(ll)e est une fête.