“La bergère aux mains bleues”, divine chanson douce

D’une inspiration de conte, “La bergère aux mains bleues” est une épopée multi-narrative. Aux frontières des passés “Pocahontas”, “La petite sirène” et “Pinocchio’, comme du moderne la “Chanson douce” de Leïla Slimani. Musicale et poétique, l’adaptation l’est aussi, quand il est porté, à la fois, par les comédiens et le public. C’est magique ! 

Par Al’ Warnet

Conte moderne, “La bergère aux mains bleues”, mis en scène par Bruno Cariou, l’est certainement. De la musicalité et de la poésie, l’adaptation en a aussi. Et, le tout est divine enfance. A la genèse de ce spectacle, Amélie-les-crayons et Stéphane Le Tellec, aux manettes de ce jeu scénique, découvrent un ouvrage, celui-là même, par son titre éponyme, qui a inspiré le spectacle. Au fil d’une lecture péripétique, qu’ils vont mener ensemble et tour à tour, les deux artistes vont découvrir, en même temps que le public, le destin extraordinaire d’une famille d’éleveurs et de marins. Pour quelle finalité ? 

Dès sa situation initiale, “La bergère aux mains bleues” esquisse une pleine captation des mots et, surtout, des sens. Par la vue, certes, mais aussi l’ouïe et l’odorat. Au centre, Madalen, héroine de l’histoire, est femme comme la “Chanson douce” de  Leïla Slimani, prête à déplaire ses fils pour sauver le foyer. Comme conte des airs marins, le spectacle donne à revivre les souvenirs d’enfance et surtout d’un imaginaire façon Disney. De “Pocahontas”, de “La petite sirène” ou encore de “Pinocchio”. 

La musicalité, incarnée dans ses touches de piano, ses paroles chantées et ses fils de guitare, est une partition voyageuse en terre ferme et marine. De bout en bout, qui plus est. Fausse note, on ne peut donc en trouver… sauf si l’enfant n’est pas en nous. 

Le spectateur est acteur

Fidèle participant, chaque membre du public a voix au casting de “La bergère aux mains bleues”. Façon mouton, comme Amélie-les-crayons aime à le dire, il donne à rire, à improviser une line, à interagir pleinement. Comme les deux comédiens, le spectateur questionne l’histoire et ses personnages, Kelen, Madalen, Erel et Gael, comme il la convoite. Et ce, jusqu’au suprême dénouement, pour le meilleur de l’enfance intérieure. 

Signe d’une mise en ambiance préliminaire au spectacle, enfants et parents ont, jeudi 3 avril, de 18 à 19 heures, participé à un atelier créatif des Graphistes affichés. A partir de poissons préalablement conçus, le public a esthétisé le mammifère marin de son imagination. Avec des tampons, de la laine, du scotch et un bâton. Comme une belle façon de l’inclure dans la famille, les animaux ont eu droit à un nom. Arthur, Arthia, Titus ou encore Léa.

Un nouveau Relax en enfance : Le 24 avril, le Nouveau Relax va proposer un spectacle à destination du jeune public, avec “La vie animée de Nina W”.