
Samedi 8 mars, en fin d’après-midi, le spectacle “Coup de théâtre” a mis en lumière les violences faites aux femmes, dans le cadre conjugal. Aux manettes, Alan Boone et Sylvie Osterreicher ont animé des temps de débat et des saynètes. Moyen de sensibiliser dans les plus troublants détails, un fait de société. Retour !
Par Al’ Warnet
Dès 16 heures, le (samedi) 8 mars, journée de lutte contre les violences faites aux femmes, a été une pluie de “Coup(s) de théâtre”, à la salle du patronage laïque. Sous forme de saynètes et de temps de débat, Sylvie Osterreicher, doctoresse en centre de santé sexuelle, et Alan Boone, comédien, ont sensibilisé le public à la considération des victimes. Autour d’une femme enceinte en situation de conflit avec son mari, à divers échelles d’agression. Le but, clairement établi, étant de questionner « ce que [ces personnes] vivent au quotidien, dans les détails les plus fins ».
Moyennant une performance incarnée en plusieurs étapes, les deux animateurs ont décortiqué, pas à pas, la « spirale de la violence ». L’entrée dans emprise, les situations de tension, l’expression, sous forme de cycles répétés, des actes d’agression (verbaux, psychologiques et physiques), pour le pire. « La lune de miel » (la quête du pardon, les bons mots et les cadeaux), pour le (presque) ‘meilleur’. Point culminant d’un calvaire conjugal, l’esquisse des situations de fuite, sinon de mise à mort, en est souvent le chapitre final.

Prisme de la considération des récits, un second volet s’est focalisé sur l’accueil des victimes. Dans des structures de santé, sinon à la gendarmerie et la police, qui plus est. Et ce, en les mettant dans un climat de confiance. “On s’intéresse à leurs histoires pour qu’elles se confient davantage”, confie le docteur Osterreicher. Au fil de l’expertise, qu’elle soit médicale ou judiciaire, la spécialiste a mis un point d’honneur au respect des silences, qui constituent une parole. “Pour écouter, il faut d’abord se taire”, a-t-elle précisé. L’important étant, à terme, de rédiger le rapport médical, le procès-verbal ou bien l’attestation civile.
Signe de l’effacement progressif de la femme, l’étape de »“reviviscence » a eu voix au chapitre. Tel que rapporté par Sylvie Osterreicher, la victime va se protéger en donnant (par des grossesses), des montées d’adrénalines, un refuge dans l’alcool et les drogues. Pour ‘excuser’ les violences, elle va enchaîner les IVG, s’auto-mutiler, avoir des troubles du comportement alimentaire. Et pire que tout, le ‘déni’ va minimiser « la gravité des choses », avant que la prise de conscience détruise la coquille. « Elle a peur, crie, pleure, s’en va », rapporte la spécialiste.
L’info en + : Au fil de l’événement (et après), des temps d’interactions ont eu lieu entre le public et les deux animateurs. De quoi mettre en lumière les actions, sur ce volet, des structures organisatrices de ce spectacle. La ligue des droits de l’Homme, Amnesty International et Libre pensée 52, la CGT retraités, les artisans du monde, le Secours populaire français, pour tous les citer.

Fondateur et éditeur de Chaumont City. C’est sa passion pour le numérique au service du territoire qui l’a poussé à créer ce média local. En tant que consultant digital, il met cette même expertise à votre service pour vous aider à développer votre présence en ligne. En savoir plus